Même après plusieurs voyages, c’est l’inévitable remise en question. Car évidemment, on ne s’est pas servi de tous les outils, on est alors tenté d’en éliminer certains. Cette attitude est intimement liée à votre degré d’optimisme mais aussi à votre condition physique, c’est donc l’affaire de chacun.
Bien que le cyclo-voyageur ne soit pas un ours des cavernes, il ne faut quand même pas trop compter sur les autres pour vous dépanner en cas d’incident, surtout en plein désert ! Si l’on part à plusieurs, une sage précaution consiste à avoir des vélos (et donc des pièces détachées) identiques. Ce principe étant posé, vous trouverez dans cet article une liste du matériel à emporter qui sera personnalisée par chacun, mais qui vous assurera l’autonomie dont vous rêvez. Moyennant quelques connaissances mécaniques indispensables. En cas de gros pépins, il faudra malgré tout improviser.
Quel outillage prendre ?
Le plus simple est de lister et tester avant le départ toutes les clés et tournevis qui permettent de démonter votre vélo. Certaines parties devant être parfois démontées pour le faire voyager (par avion ou par train), il faut donc toujours avoir la trousse à outils dans un endroit facilement accessible et savoir quelles clés utiliser.
Et les outils plus spécialisés
Il existe des trousses d’outillage toutes faites, mais elles sont mal adaptées au voyage à vélo. Pour les grosses pannes, tous vos outils ne suffiront probablement pas et il vous faudra marcher à pied ou vous faire véhiculer jusqu’à un réparateur.
Les outils à prendre éventuellement
Cette liste concerne davantage les longs voyages où vous serez isolé.
- Clé à ergots réglables. Pour le réglage de cuvettes à trous, au niveau de la boite de votre pédalier. Elle permet aussi de rattraper le jeu sans démonter la manivelle. Pour les pédaliers plus récents, une clé Allen 8 suffit.
- Fouet à chaine. Pour démonter les pignons (on peut se dépanner avec un bout de vieille chaine, un morceau de bois et deux clous).
- Lame de scie métaux.
- Petite lime.
- Une petite pompe de secours en plus.
Quel matériel de rechange emporter ?
Partez avec un matériel adapté, cela vous évitera bien des ennuis. Renseignez-vous sur les normes du matériel des pays traverser, l’état des routes, les possibilités de réparation (diamètre des roues et des pneus, filetage français ou non, accessoires remplaçables). Pour ceux qui partent loin et surtout longtemps, il n’est plus indispensable d’emporter tout le matériel de rechange. Il vaut mieux prévoir des postes restantes pour le renouveler. Toutes les pièces mobiles du vélo ont une durée de vie limitée en fonction de leur qualité.
Les pièces de rechange
- Chambres à air (attention à la taille des pneus).
- Câbles de frein et de dérailleur.
- Des fournitures telles que pièces de caoutchouc, visseries, collier de serrage en plastique (pour les garde-boues ou les porte-bagages, fil de fer, batterie de boulons et vis, velcro, élastiques, etc.).
- Patins de frein.
- Rayons avec têtes de rayon (vous pouvez les fixer sur votre cadre avec du ruban adhésif).
- Pneu de secours (le pliable est pratique).
- Un dérailleur (ou une patte, l’avant cassant rarement).
- Ruban adhésif solide.
Quelques livres de référence à emporter
- Le catalogue VAR (la bible française de l’outillage).
- Le guide de votre vélo.
Comment réparer en Afrique ?
Les Africains sont des mécaniciens de génie. Ils peuvent tout réparer sur le vélo, de la simple valve de chambre à air à la soudure du cadre, et ceci jusqu’aux coins les plus reculés du continent. Il faut leur faire confiance, ils trouveront la solution. À l’inverse, les pièces de rechange (souvent made in China ou India) sont de piètre qualité, l’exemple des chaines de vélo ou de la gomme des chambres air. Il faut en tenir compte, pour constituer sa trousse mécanique. En Afrique plus qu’ailleurs, il faut éviter les équipements complexes pour lesquels il n’y aura aucune pièce de rechange disponible sur place.
