Il s’agissait de l’une des promesses les plus marquantes du candidat Macron. La taxe d’habitation devrait bien disparaitre, et une première diminution de son coût est annoncée pour cette année.
Étape par étape
Alors que la semaine dernière, le président Emmanuel Macron évoquait une disparition de la taxe d’habitation pour 2019, c’est finalement cette année que le gouvernement a choisi d’agir. Ainsi, d’après une source proche de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, « le président de la République a décidé de mettre en application cette partie de son programme dès 2018 ».
Cette disparition concerne 8 contribuables sur 10. Elle se fera par étape, baisant d’un tiers par an jusqu’à être totalement annulée d’ici 3 ans. Tous les foyers déclarant un revenu fiscal de référence par part inférieure à 20 000 € seront concernés. Pour les foyers, il s’agit d’une véritable économie. En effet, la taxe d’habitation représente environ 1 000 € par an. Dans certaines petites villes, où les entreprises sont rares et donc paient moins de taxes, elle est encore plus élevée.
L’année prochaine sera chargée sur le plan fiscal. Dans une interview au Journal du dimanche, le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, a également confirmé une baisse des prélèvements obligatoires de 7 milliards d’euros d’ici l’an prochain. Cette baisse sera répartie à hauteur de « 6 milliards » d’euros sur le CICE et « 1 milliard d’euros de crédits d’impôt. “Je suis convaincu qu’on peut à la fois baisser les dépenses publiques et baisser les impôts pour les Français et pour les entreprises. Je pense qu’on peut faire les deux en même temps”, a de son côté précisé le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire,
Revirement de dernière minute
Ce revirement est dû à un véritable ras-le-bol fiscal. En effet, après les annonces faites par le premier ministre la semaine dernière et la vague de critiques qui s’en est suivie, le gouvernement a choisi de faire machine arrière et de prendre en compte les remarques des Français.
Pour l’Élysée, il faudra trouver 10 milliards d’euros, la somme nécessaire au financement de cette mesure. L’État s’est ainsi engagé à compenser la perte de revenu pour les villes. On n’en sait pas encore comment…