Dans de nombreux pays les pauvres n’ont pas seulement à avoir à lutter pour trouver assez de nourriture pour manger ou avoir un endroit pour vivre. Ils luttent également pour avoir une vie digne. Pour eux déféquer en plein air est pour beaucoup plus honteux que d’être pauvre lui-même. Les toilettes et les fosses septiques sont un luxe qu’ils ne peuvent se permettre.
Le champ de bambou
Dans l’hexagone lorsque l’on souhaite faire appel à des professionnels pour construire une fosse septique, il suffit de se rendre sur un site comme www.assainiptique.fr d’y déposer une demande de devis et en quelques jours on reçoit plusieurs devis émanant de professionnels de notre région.
Aux Philippines lorsque j’ai voulu faire construire une fosse septique pour mon restaurant dans une petite île proche du paradis, on m’a très vite expliqué qu’il n’existait de telles entreprises que dans les grandes villes et encore. Car sur cette petite île le nombre de maisons possédant des toilettes était inférieur à 50 %.
Ici nombre d’autochtones n’ont d’autres solutions que d’aller se soulager dans le champ de bambou derrière avec tous les inconvénients que cela engendre.
Une question de dignité.
Fort heureusement sur cette île lorsque vous creusez le sol vous tombez très vite sur le sable. Le sable faisant un excellent filtre la pollution des nappes d’eau due au rejets organiques humains est assez faible. En revanche le fait de ne pas avoir de toilettes avec fosses septiques est avant tout un problème de dignité. Ces gens sont pauvres ils n’ont pas les moyens de faire construire leurs propres toilettes avec une fosse septique et cette pauvreté leur revient à la face à chaque fois qu’ils vont satisfaire un besoin naturel. Car bien évidemment vous êtes rarement seul dans le champ de bambou, et beaucoup vivent cela assez mal.
Si vous allez un jour aux Philippines un merveilleux pays regardez quand même où vous mettez les pieds dans les champs de bambou…