Quel avenir immobilier sur Bordeaux ?

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L’agglomération de Bordeaux continuera-t-elle d’être attractive dans le long terme ? Car si la ville continue à séduire les cadres, jeunes employés et étudiants en quête d’un meilleur cadre de vie, l’augmentation des prix dans l’immobilier pourrait freiner cet engouement.

Bordeaux dans les meilleures dispositions

Réaménagement du côté des Bassins à flot, implantation de l’Euratlantique à Saint Jean Belcier sans oublier la livraison de la ligne LGV Paris-Bordeaux prévue en 2017, la Belle endormie est le théâtre d’un réveil de dynamisme depuis quelques années. Les promoteurs comme Kaufman & Broad se félicitent de détenir plus d’un millier de logements et de bureaux en cours de commercialisation et de milliers d’autres en chantier (voir l’article sur La Tribune). Parallèlement, les banques par courtiers interposés enregistrent une augmentation de leurs opérations de financement. La baisse actuelle des taux des crédits sur Bordeaux, dont le taux moyen sur 20 ans est de 1,6 %, incite les particuliers à concrétiser leur projet.

Le prix pose problème

Le marché se régule de lui-même. L’augmentation des prix est forcément le résultat de la croissance de l’offre. Mais il y a un autre paramètre : les promoteurs bordelais sont tenus par la règle de 35 % de logements sociaux et 20 % d’accession modérée à la propriété. Ces deux types de logement étant moins chers par nature, ces promoteurs sont obligés de se rattraper sur le prix des logements libres. Au final, le prix de l’immobilier à Bordeaux continue de grimper et la place au quatrième rang des villes les plus chères.

Les perspectives pour la ville

Bordeaux est dans le Top 5 des villes où il est bon d’investir. Les cadres parisiens annoncent également leur désir de s’y installer. De plus, 70 % des occupants à Bordeaux sont des locataires contre 50 % dans la moyenne nationale. Ce taux d’occupation élevé renforce le rendement locatif raisonnable de plus de 5 %. Ce qui manque à Bordeaux c’est l’acquisition de résidence. C’est le résultat de plusieurs éléments : les gens qui viennent à Bordeaux sont de passage, ils y résident pour travailler ou pour étudier ; le prix des grands logements est cher et n’intéresse que les investisseurs. Dans cette optique, une aide de l’État à l’endroit des promoteurs est la bienvenue. Car il est vrai qu’ils ne pouvaient pas baisser le prix sans une contrepartie viable. Pour les acheteurs, la baisse du taux des prêts immobiliers bordelais est une bonne chose, mais qu’arrivera-t-il s’il venait à augmenter ?

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Mode, people, immobilier, finance sont des domaines qu'Erwan aborde régulièrement sur Mopcom.

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