Vendredi 13, pourquoi porte-t-il malheur ?

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Au moins une fois par an, les dates du calendrier s’alignent pour nous donner un vendredi 13. Les prix des billets d’avion ont tendance à baisser, votre patron superstitieux évite les réunions importantes et toute la journée, il y a une petite partie de vous qui attend juste que quelque chose de bizarre se produise.

Pourquoi cette date nous impacte-t-elle autant ? Que vous soyez superstitieux ou non, vous ne pouvez pas échapper aux superstitions entourant la date la plus effrayante du calendrier.

Pourquoi le nombre 13 ?

Le nombre 13 fait toujours peur lorsque l’on réserve un siège d’avion, un rendez-vous pro, ou encore une chambre d’hôtel

Des superstitions, il en existe des milliers, dans toutes les cultures et dans des milieux variés du théâtre au sport, en passant par les superstitions au poker et autres jeux de paris… Mais la peur du nombre 13 remonte à des siècles et beaucoup pensent qu’elle provient d’un texte juridique babylonien nommé le Code de Hammurabi ( 1750 av. J. -C.) qui aurait omis une 13e loi dans ses codes juridiques écrits. En réalité, ce n’était qu’une erreur commise par l’un des traducteurs qui a simplement oublié une ligne de texte.

De telles superstitions ont persisté même parmi les plus grands esprits de l’Histoire. Le talentueux compositeur austro-américain Arnold Schoenberg avait un cas si grave de triskaïdékaphobie (la peur du nombre 13) qu’il a omis de numéroter la 13e mesure dans certaines de ses œuvres ultérieures, en la remplaçant par la notation « 12a ». Il aurait également eu profondément peur de mourir à un âge multiple de 13. À 76 ans, un collègue a suggéré que ce serait une année malchanceuse, car 7 + 6 = 13. En effet, Schoenberg est décédé cette année-là… mais ce n’est pas tout … le jour de sa mort était le vendredi 13 juillet 1951.

Il est intéressant de noter l’histoire contrastée du nombre 12 avec le nombre 13. Nous avons 12 mois par an, 12 signes du zodiaque, 12 heures par jour et même 12 jours de Noël, découlant de l’influence historique du Nouveau Testament de la Bible et d’autres traditions judéo-chrétiennes. Même Schoenberg, le plus grand ennemi du numéro 13, était surtout connu pour avoir développé un système de composition musicale à 12 tons.

Pourquoi vendredi ?

L’association négative avec le vendredi résulte d’une combinaison d’origines religieuses et culturelles. Certains chrétiens croient que le vendredi est un jour malchanceux puisque c’est celui qui a vu la crucifixion de Jésus Christ. Aux 14e et 15e siècles, des personnalités et des écrivains éminents ont commencé à dénoncer publiquement ce jour de la semaine sans trop expliquer pourquoi. Les Contes de Canterbury de George Chaucer décrivent vendredi comme « un jour de malheur » et le dramaturge Robert Greene a défini l’expression « Friday-face » comme « un regard triste de consternation ou d’angoisse ».

Pourquoi vendredi 13 ?

Qui n’a jamais frémi en croisant un chat noir un vendredi 13 ?

Sans surprise, nous ne sommes pas exactement sûrs des preuves historiques de la naissance du vendredi 13 comme synonyme de malchance et de superstition. Il existe de nombreuses théories qui remontent aux siècles précédents, mais la plupart d’entre elles ont été complètement réfutées.

La véritable naissance du vendredi 13 remonte au 20e siècle. Beaucoup se référant à l’ouvrage de Thomas Lawson Vendredi 13, qui parle d’un courtier en valeurs mobilières qui choisit ce jour pour faire planter délibérément la bourse. Un an plus tard, en 1908, le New York Times est devenu l’un des premiers médias à reconnaître les superstitions du vendredi 13. Plus tard dans les années 1980, la popularité de la franchise de films Vendredi 13 est venue ajouter sa pierre au phénomène culturel.

La science derrière la superstition

Un Américain sur quatre se dit superstitieux. Alors que les trois autres Américains sur quatre pourraient se moquer de cela, il existe en fait une science psychologique pour soutenir la superstition. Les psychologues de la Kansas State University expliquent que les superstitions consistent à essayer de contrôler votre destin. Les gens utilisent souvent des superstitions pour essayer d’atteindre un résultat souhaité ou pour soulager l’anxiété. Un exemple parfait est celui des artistes et les athlètes qui exécutent des rituels spécifiques et parfois excentriques avant un grand événement.

Le mathématicien et auteur Joseph Mazur explique comment le fait de croire en des superstitions peut réellement promouvoir une mentalité saine et positive :  » Tout le monde veut avoir de la chance, mais comme il n’y a rien de tangible que nous puissions appeler chance, nous devons créer cette chose tangible en la transférant à un objet. Les gens s’y accrochent comme à un sentiment de sécurité. » Une étude menée en 2010 par le psychologue Stuart Vyse a testé un groupe de personnes sur diverses tâches de mémoire. Les personnes qui ont été autorisées à porter leurs porte-bonheur avec elles ont obtenu de meilleurs résultats aux tests de mémoire que les personnes qui se sont vu retirer leur porte-bonheur. « Il s’agit d’un facteur de confiance à faible coût « , en a conclu Vyse.

Selon toute logique, le vendredi 13 pourrait avoir autant de chance que de malchance, tout dépend finalement de vos perspectives. Alors, au lieu d’avoir peur de cette date étrange, essayez d’incorporer des rituels positifs dans votre vie et vous verrez bien ce qu’il se passe !

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