Jours fériés en 2017 : bonnes ou mauvaises nouvelles ?

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Contrairement à l’année 2016 où les jours fériés avaient le malheur de tomber exclusivement sur les dimanches, le calendrier 2017 propose quatre lundis fériés et un vendredi férié, ainsi que deux autres jours fériés en semaine, de quoi ravir les français adeptes des week-ends longs.

Trop de jours fériés: un déséquilibre économique ?

Chaque année, notamment lorsque survient le mois de mai avec ses week-ends prolongés, se pose la question de l’impact économique réel de ces jours chômés sur la croissance nationale. Selon l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques), un jour chômé causerait une perte de 0.4% du PIB dans l’industrie. 2016, avec ses jours fériés le dimanche, avait été ainsi vue comme une année d’opportunité de croissance économique – on estimait en effet une croissance du PIB de 0,11% à 0,17%.

Le Medef avait par ailleurs réitéré à plusieurs reprises son appel à supprimer deux des 11 jours fériés annuels français, afin de rejoindre nos compères allemands, qui eux n’ont actuellement que 9 jours fériés dans leur calendrier annuel.

Un impact difficile à jauger

Néanmoins, ces chiffres sont à mettre en balance avec l’effet positif des congés sur le tourisme et la restauration, dont les bénéfices réduiraient ainsi l’impact économique.

De plus, la loi n’impose pas à l’employeur d’offrir un jour de congé payé aux salariés lors d’un jour férié, sauf disposition contraire d’une convention collective ; seul le 1er mai, pour la fête du Travail, est imposée comme jour de congé payé.

L’atout des week-ends longs

Enfin, un jour férié qui tombe en plein milieu de semaine n’a pas le même impact qu’un jour férié le lundi ou le vendredi. En effet, 2017 sera davantage marquée par des week-ends de trois jours que des coupures en pleine activité hebdomadaire, généralement propices à des prises de congés prolongés. Une opportunité pour les travailleurs français de se ressourcer et de regagner des forces pour mieux travailler en période de stress et de burn-out ?

Prenons l’exemple du Japon : le 11 août 2016, celui-ci a célébré pour la première fois son 16e jour férié de l’année, le jour de la Montagne. L’objectif est simple : permettre aux japonais de s’accorder du repos, mais surtout de consommer. En effet, grâce à un week-end de trois jours, l’opportunité est à saisir de partir quelque part, en montagne ou en mer, donc de faire les achats adéquats, ainsi que d’animer la restauration et l’hôtellerie. Un subterfuge finalement pour redynamiser la croissance économique.

A propos de l'auteur

Blogueur passionné, je m'intéresse à toute l'actualité politique en France et à l'international.

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